Semaine noire pour semaine blanche
Y a des retours à la vie réelle, après la Nowelle et la Nouvelle année, qui sont plus douloureux que d'autres.
Preuve en est cette semaine.
Sur la papier, elle avait presque tout pour plaire.
Une reprise au boulot plutôt tranquillou, une première réunion DP, un trafic sur la ligne C annoncé comme roulant à 90%.
Oui mais entre la réalité réelle et la réalité papier, y a un fossé mais genre le grand Canyon.
Déjà lundi.
Mon train de 8h07, bah, a pu.
Supprimé, comme ça.
Donc tu mets tous les gens qui prennent ce train le matin et tu y ajoute tous les gens du train de 8h15 qui arrive à 8h20 (donc tu rajoutes en plus des gens qui arrivent sur le quai pour le train d'après 8h15) et tu as la première apnée transilienne de l'année.
Ca gueule, ça te demande de te pousser "là dans le couloir, il y a encore de la place" alors que toi t'as même plus d'espace vital.
Bref, ça met dans l'ambiance du lundi matin.
Le soir, surprise, ton train est même pas affiché.
Carrément.
Un bug il parait.
Mardi, tu te dis, que les problèmes de la veille, c'était juste parce que c'était lundi, que durant la nuit, un miracle est arrivé.
Mais non.
Toujours pas de train à 8h07. Mais encore plus de monde sur le quai parce que ceux qui avaient prolongé leur vacances les ont pas prolongé jusqu'au mardi inclus.
Que du bonheur, t'as hâte (de retourner chez toi).
Mercredi, là tu te dis que c'est le jour des soldes et des enfants, que les gens ils sont dans les magasins, ou mieux, dans leur lit !
Bah non.
Toujours pas de train de 8h07 (à croire qu'en 2010, ce train n'existe plus).
Et toujorus autant de monde.
Toujours pas d'espace vital pour moi dans le train. Je suis bloquée entre un bras de la nana derrière moi qui me fait cambrer le dos et devant par une autre dame à qui je respire la capuche.
Quand la pression de la nana derrière moi s'ets relâchée, j'ai cru que j'allais me casser en deux tellement mon dos me faisait mal.
Jeudi, c'est le coeur joyeux que j'ai vu la neige, c'est toujours le coeur joyeux que j'ai été à l'arrêt du bus tout en sachant qu'il n'y aura pas de bus (ici, dès qu'il y a 3 flocons, c'est branle-bas de combat, alors 10cm d'épaisseur, il est clair que les chauffeurs ne prennent même pas le risque)
Et je sais pas ce qui m'a pris, alors que j'attendais le bus une voiture s'est arrêtée pour me proposer de m'emmener à la gare RER de Juvisy (puisque, m'apprend-t-on, point de RER C à cause de la neige).
Dans la voiture 3 femmes, une femme et ses deux filles.
Je les remercie et ... je MONTE dans leur voiture (genre : je vais tout tenter pour aller bosser dans une société que je peux plus voir en peinture).
S'en est suivi 2h de voiture pour atteindre la gare de Viry Chatillon (ligne D), soit 5 km de distance, où nous avons déposé la plus jeune qui avait un partiel en droit allemand (!!!) à Nanterre.
Sans mobile (vive les forfaits bloqués : pas moyen d'appeler ni d'émettre de SMS quand crédit à zéro !) et avec une envie inexistante de me taper je ne sais combien de temps de RER pour aller bosser et arriver à 10h passé, nous avons fait demi tour après avoir essayé de monter les chaînes sur la 206 (parce qu'il y avait une côté à monter où bon nombre de voitures patinaient quand nous la descendions).
Mais étrangement, c'est en passant par une ville en faillite et dont les rues étaient dégagées ELLES (parce que mon bled, les rues sont toujours aussi blanche) qu'on est revenu.
J'étais de retour à la maison à 10h30 (après m'être pris pour Candeloro dans ma rue à marrer avec des semelles lisses sur de la neige tassé, un tour de rein pour éviter la chute et une douleur lancinante dans les reins de ce fait), heure à laquelle j'ai téléphoné à ma responsable qui m'a dit que je n'avais pas de boulot pour bosser à distance (je devais modifier un doc qu'on m'a corriger de façon manuscrite... document posé sur mon bureau...) donc j'ai posé un congé (j'adore !...)
Ce matin, même binz.
Pas de bus, donc c'est O' qui s'est retrouvé mon chauffeur (oui parce que le stop, ça va 5min) pour m'amener à la gare d'Epinay. Sauf que vu qu'il n'y avait pas de bus, tout le monde a pensé à la même chose : aller à la gare en voiture.
Oulala lala. Le monde sur le chemin !
A 8h15, après 40 min de trajet (en temps normal c'est 10 min !) O' me dépose à la gare où je découvre que le trafic est interrompu pour cause de coupure électrique.
AAAAAAAAAAAAAH !
Et comme j'ai toujours pas de forfait... j'étais dans le caca (et je me voyais déjà rentrer à pieds...) jsuqu'au coup de fil de O' qui était DEVANT la gare.
Ouéééééééééééééé !
Je redescends, je monte dans la voiture ... pour voir un train entrer en gare.
Je sors illico de la voiture pour monter dans le train avant que les portes se ferment.
30min pour faire 2 stations. On nous largue à Juvisy, terminus de la ligne C puisque problème électrique à la station suivante. On nous demande de prendre la ligne D.
Donc mettez dans la gare les usagers de la ligne C, les usagers de la ligne D et vous avez une très vague idée du tsunami humain qu'il y avait.
A peu près 10 personnes au mètre carré...
Un train nous est annoncé comme direct pour la gare de lyon.
Je réflechis meme pas, je fonce et je me dirige vers les voitures de tête (parce que la dernière fois je me suis fait avoir) où des places assises étaient disponibles.
Et c'est à 9h45 que je suis arrivée au boulot.
Bien sûr je dois récupérer ce temps perdu dans les transports.
Et franchement la prochaine fois, je m'en fou mais je reste chez moi.
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