Encore un Noël sans eux
Sachant ma soeur dans une situation délicate, hier midi j'envoie un sms gentil, lui disant que ma mère se pose des questions vu la distance avec laquelle ma soeur lui répond, que je m'inquiète pour elle et qu'elle peut m'appeler si elle veut parler.
Hier soir 19h, alors que je sors du bus me ramenant à la maison, coup de téléphone.
Ma soeur.
Elle me dit sans fioritures qu'elle préfère, au vue de nos rapports conflictuels et de sa situation, que je ne vienne pas pour Noël.
Vlan !
Elle ne sait plus où elle en est et qu'elle a pas envie de se prendre la tête en ce moment vu que son mari la plaque.
Je peux comprendre.
J'ai essayé de la faire parler, pour qu'elle vide son sac.
Apparemment elle va même pas inviter le reste de la famille (si elle les invite, j'aurai vraiment les boules, j'avoue).
Elle est complétement paumée, ne sait pas comment elle va pouvoir gérer les enfants en Lorraine alors qu'elle bosse à Paris, sachant que "môssieur" va se prendre un appart dès janvier 2011.
Elle m'a même dit que si notre père (qui a dit et répété que si je n'étais pas invitée pour Noël, il ne viendrait pas en Lorraine) décide de ne pas venir voir ses petits enfants pour Noël, elle s'en foutait royalement, qu'elle a d'autres préoccupations.
Je lui ai dit que si elle voulait qu'il soit compréhensif, il fallait qu'il sache sa situation.
Elle est parsuadée que mes parents ne seront pas "avec elle" pour la soutenir.
Certes, ma soeur préférerait avoir notre cousine comme soeur et notre tante comme mère, mais on est sa famille.
Mes parents seront bien évidemment là pour elle si besoin, je lui ai répété.
Ils ont toujours été là pour nous.
Mais apparemment, elle l'oublie vite, tout ce que mes parents ont déjà fait pour elle.
Bref, tandis qu'elle me parlait, je sentais les larmes couler le long de mes joues.
Trop dur pour moi d'encaisser que je ne verrai pas les enfants. 4 mois que je ne les ai pas vu et ça me tue.
Mais j'ai rien dit.
J'ai encaissé.
Je lui ai répété qu'elle pouvait compter sur moi si elle a besoin d'aide pour les enfants.
Elle maa rétorqué qu'elle se débrouillerait, qu'elle avait des gens sur qui compter là-bas.
Prends ça dans les dents Fanny...
Elle a ajouté qu'elle avait encore du mal à digérer certaines choses me concernant.
Tout ce que je lui ai balancé en août, comme quoi O' avait été exclu à Pâques 2009, que ma soeur et mon beauf le snobaient, que je l'ai traité de mauvaise mère (ah bon ?!!! encore une alors...) et j'en passe.
C'est vrai que moi j'ai rien à digérer... ni le fait qu'elle ne m'ai jamais dit félicitations pour notre mariage, ni le fait qu'elle ai annulé l'invitation pour le baptème de Lolipop, ni les rires de l'autre con quand mon chat s'est fait attaquer par des chiens...
Bref, on a raccroché après qu'elle m'ait dit qu'elle me rappelerait quand elle irait mieux (je compte là-dessus et je bois de l'eau).
Je suis arrivée à la maison en pleurant comme une madeleine, devant un O' éberlué, limite inquiet.
Je lui ai tout dit.
Que faire ?
Rien.
Et dire que mon beauf est persuadé que rien ne va changer pour les enfants.
C'est bien connu, les gamins réagissent toujours bien quand leurs parents se séparent... que leur père quitte le domicile familial pour rejoindre une autre femme le lendemain de Noël.