Génération perdue

19 août 2009

Hier, il était 11h30 quand un hélico jaune et rouge s'est mis en vol stationnaire au-dessus du bâtiment où je travaille.
Râleuse comme je suis, j'ai râlé, râlé parce que moi il me semblait que c'était interdit de voler dans Paris, sauf urgences.
Et faire du vol stationnaire, c'est pas une urgence.
Même si l'Hôpital de la Pitié Salpétrière n'est qu'à 15 min à pieds,.

Je vous laisse imaginer le bruit que peut faire un hélico juste au-dessus d'une vieille bâtisse parisienne qui fut une imprimerie jadis et qui est munie d'une verrière.
Même plus capable de penser, encore moins d'entendre la radio.
Alors j'augmente le son.

Info de midi.
J'apprends le braquage en cours d'une banque, située à ... 100m de mon boulot (sous les locaux où j'ai travaillé de 2000 à 2002).
Ah OK je comprends mieux.
Je diffuse l'info à 2-3 collègues qui ont du mal à me croire (ouais j'adore blaguer sur les braquages).

Des collègues iront voir sur place.
Le quartier est parait-il bouclé.
Néanmoins, les gens qui déjeunent dans la brasserie jouxtant la banque ne sont pas priés de partir (alors là vient le doute quand même de la dangeurosité de la situation).

L'hélico partira vers 12h30... pour l'apéro ? Ah non pour faire le plein :)
Il reviendra vers 13h30 pour faire tout autant de barouf puis repartir 15 min après.

Et au fil de l'après-midi, j'ai suivi à la radio les événements.
Deux personnes ont été interpellées.
Dans un appartement d'une vieille dame... à l'endroit où je travaillais AVANT (2004-2006) !!!!

Deux adolescents ont été interpellés.
17 ans !

Purée, je veux bien croire qu'"on n'est pas sérieux quand on a 17 ans", mais merde.
J'étais débile à 17 ans pour, si je m'ennuyais ferme, me dire "et si je me faisais une toile" ?
Maintenant ils se disent "et si on braquait une banque en plein jour en plein Paris" ?

Non mais je suis à côté de la plaque ou quoi ?

Bref, le troisième court toujours, apparemment armé.
Et on ne sait pas s'ils ont réussi à avoir de l'argent.